Le nom méconnu de BlaBlaCar avant son lancement officiel
En 2006, une petite révolution se préparait discrètement dans le domaine du transport collaboratif. Une plateforme en ligne venait de voir le jour, offrant une nouvelle manière de voyager tout en partageant les frais. À l’époque, elle ne portait pas encore le nom aujourd’hui devenu emblématique.Initialement baptisée ‘Covoiturage.fr’, cette initiative française visait à mettre en relation conducteurs et passagers pour des trajets communs. Ce concept novateur allait progressivement transformer les habitudes de déplacement, jusqu’à devenir, quelques années plus tard, le géant du covoiturage connu sous le nom de BlaBlaCar.
Plan de l'article
Les débuts de la plateforme : une idée novatrice
2003, Frédéric Mazzella, étudiant aussi bien à l’École normale supérieure qu’à Stanford, se retrouve face à une impasse toute simple : rentrer en Vendée pour Noël se révèle mission impossible, faute de place dans les trains bondés. Plutôt que de baisser les bras, il imagine un système pour connecter conducteurs et voyageurs : le covoiturage en ligne. Derrière cette solution bricolée pour résoudre un problème personnel se dessine déjà l’embryon de ce qui deviendra BlaBlaCar.
Les cofondateurs : trois profils, une même vision
Pour faire naître ce projet, Frédéric Mazzella s’entoure de deux alliés de poids : Nicolas Brusson, diplômé de l’INSEAD, et Francis Nappez, ingénieur chevronné passé par les coulisses du web européen. Ensemble, ils lancent en 2006 la plateforme Covoiturage.fr, avec un objectif clair : transformer le transport et remettre le partage au cœur des trajets quotidiens.
Chacun apporte une expérience et une énergie qui vont façonner l’ADN de la plateforme :
- Frédéric Mazzella : formé à l’École normale supérieure et à Stanford, passé par la NASA, il racontera l’aventure dans « Mission BlaBlaCar ».
- Nicolas Brusson : diplômé de l’INSEAD, cofondateur impliqué dans le développement international.
- Francis Nappez : ingénieur réputé, il apporte son expertise technique au projet BlaBlaCar.
Une croissance rapide et soutenue
Le bouche-à-oreille fait rapidement son œuvre. Les utilisateurs affluent, séduits par la simplicité du service et les économies réalisées. En 2011, la plateforme se dote d’une solution de paiement en ligne : la confiance entre membres s’en trouve renforcée, et la communauté grandit. Le modèle séduit au-delà des frontières, BlaBlaCar s’étend et s’impose en leader mondial, présent dans plus de 21 pays.
Derrière ce développement, une vision claire : faire du covoiturage un réflexe, et installer dans les usages ces valeurs de partage et de convivialité.
Un premier nom tombé dans l’oubli : Covoiturage.fr
À ses débuts, la plateforme s’affiche sous la bannière Covoiturage.fr. Ce nom, très descriptif, colle parfaitement à l’idée originelle, mais montre vite ses limites dès lors que l’entreprise vise plus large que le public français. L’époque n’a rien de comparable à aujourd’hui : partager une voiture avec des inconnus relève encore de la nouveauté, et il faut convaincre, rassurer, attirer.
Changer d’identité, un choix stratégique
2013 marque un vrai tournant. Frédéric Mazzella, Nicolas Brusson et Francis Nappez décident qu’il est temps de tourner la page : Covoiturage.fr devient BlaBlaCar. Ce changement ne se fait pas à la légère, il répond à plusieurs défis :
- Développer la marque à l’international : « Covoiturage » reste difficilement prononçable hors de France.
- Créer une identité forte : « BlaBla » évoque la discussion, l’échange, cette ambiance conviviale qui fait la spécificité de la plateforme.
- Gagner en visibilité : un nom qui marque les esprits, simple à retenir et à partager, c’est un levier puissant pour accélérer la croissance.
Ce choix de nom s’inscrit dans une volonté : affirmer le caractère unique de la plateforme, et faciliter son adoption bien au-delà du marché français.
Un nouveau nom, un nouvel élan
Le passage à BlaBlaCar en 2013 change la donne. La plateforme prend une dimension internationale : en quelques années, elle s’implante dans plus de 21 pays. La gestion des paiements en ligne, introduite dès 2011, associée à ce rebranding, sécurise les échanges et suscite la confiance. La croissance explose, la notoriété s’installe.
Derrière la transition de nom : les véritables raisons
Ce changement n’a rien d’un simple effet de mode. Le nom Covoiturage.fr, trop ancré dans la culture française, devient un frein dès qu’il s’agit de conquérir le monde. Prononciation, compréhension, mémorisation : autant de barrières pour un développement international. BlaBlaCar, en revanche, s’impose par sa simplicité et son universalité. Il évoque l’échange, la chaleur humaine, ce « petit plus » qui fait la différence entre un simple service et une véritable expérience.
Les cofondateurs, Frédéric Mazzella, Nicolas Brusson et Francis Nappez, voient dans ce nom une force supplémentaire : il incarne l’esprit de rencontre et de convivialité qui attire et fidélise les membres.
Rebranding : des résultats visibles et rapides
En changeant de nom, BlaBlaCar parvient à se distinguer sur un marché où la concurrence s’intensifie. Quelques données illustrent ce décollage :
- Présence dans plus de 21 pays en quelques années seulement.
- Lancement du paiement en ligne en 2011, pour plus de sécurité et de confiance.
- Une levée de fonds de 200 millions de dollars en 2015, qui propulse la croissance à une nouvelle échelle.
Le choix du nom, loin d’être anodin, devient alors le moteur d’une expansion fulgurante.
Le rebranding : tremplin vers un succès mondial
Ce changement de nom n’a pas seulement permis à la plateforme de s’ouvrir à l’international. Il a contribué à façonner une identité forte et reconnaissable, favorisant l’adoption du service par des millions de personnes. Aujourd’hui, difficile d’imaginer que BlaBlaCar aurait pu s’appeler autrement : le nom s’est imposé, associé à une expérience de voyage conviviale et accessible. Avec une implantation dans plus de 21 pays, l’ancien Covoiturage.fr n’aurait sans doute jamais pu franchir autant de frontières.
Levées de fonds et accélération
L’expansion de BlaBlaCar s’est aussi appuyée sur des financements majeurs. En 2015, l’entreprise réunit 200 millions de dollars, attirant des investisseurs comme Accel Partners, Pierre Kosciusko-Morizet ou Geoffroy Roux de Bézieux. Ces ressources donnent à la plateforme les moyens de renforcer sa technologie et de s’installer sur de nouveaux marchés.
Des alliances stratégiques pour étoffer l’offre
Pour aller plus loin, la plateforme multiplie les partenariats : avec Google, par exemple, BlaBlaCar intègre ses trajets à Google Maps, simplifiant la vie des utilisateurs. D’autres collaborations, notamment avec TotalEnergies, permettent de proposer des offres dédiées à la communauté.
Innovation et diversification : rester en tête
La capacité à innover reste déterminante. Le lancement de BlaBlaBus en 2019 marque une nouvelle étape : l’entreprise élargit son public, diversifie ses services et consolide sa place de leader. Ces évolutions témoignent de la volonté de BlaBlaCar de ne jamais se reposer sur ses acquis, et d’inventer sans cesse de nouvelles façons de voyager à moindre coût, dans un esprit de partage.
Des millions de trajets, des frontières effacées : BlaBlaCar n’est pas qu’une marque, c’est aujourd’hui un réflexe pour des voyageurs du monde entier. Et tout a commencé par un simple trajet Vendée-Paris, devenu l’étincelle d’une aventure collective qui n’a pas fini de surprendre.
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